Débuter, partager, voler : 9 dériveurs incontournables
Le dériveur, c’est la voile accessible à tous et à tout âge. Quel que soit son niveau, que l’on soit seul ou à deux, il y a forcément un ou plusieurs modèles qui nous correspond.
Il existe de nombreux types de voiliers, du dériveur léger aux grands voiliers. Parmi eux, le dériveur se distingue par sa polyvalence et sa simplicité, offrant aux marins de tous niveaux une expérience unique de navigation.
Après quelques années d’incertitude, où l’on ne voyait pas arriver les héritiers des emblématiques Optimist, 470 ou encore Hobie Cat, l’innovation a permis de totalement renouveler l’offre. Si ces bateaux emblématiques restent quelque part incontournables, de nombreux modèles, funs, malins, et accessibles ont vu le jour. Leur objectif ? Vous amener sur l’eau le plus souvent possible et vous procurer un maximum de sensations, le tout à un prix abordable.
Il ne reste donc plus qu’à bien définir votre programme et être réaliste quant à votre niveau, sachant que quelques heures en école de voile sont toujours utiles pour prendre en main un nouveau support quel qu’il soit :
Bateaux d'apprentissage - dériveurs conçus spécifiquement pour apprendre, ils sont sécurisants car relativement stables, simples dans leurs manœuvres. Également solides ils pardonnent toutes les erreurs et permettent de progresser sereinement.
Solitaires - dériveurs conçus pour être barrés et manœuvrés en solo, ils permettent de naviguer quand vous en avez envie sans dépendre d’un(e) équipier(ère) et de maîtriser progressivement tous les aspects de la navigation.
Les dériveurs en double sont conçus, comme leur nom l’indique, pour être menés à deux. Cela permet à la fois de partager le plaisir d’être sur l’eau, d’apprendre l’un de l’autre, et à terme, de mieux performer grâce à un poids supérieur au rappel.
Les multicoques, que ce soit sur deux (catamarans) ou trois coques (trimarans), séduisent par leur stabilité et leur absence de gîte qui réduisent l’anxiété des débutants, facilitent l’apprentissage, et offrent des performances vite grisantes.
Derniers arrivés sur les plans d’eau, les foilers sont particulièrement excitants, mais ils ne s’adressent clairement pas à des débutants. Ils représentent probablement l’objectif de tout pratiquant qui se lance dans la voile de par les sensations de vitesse, voire de vol, qu’ils procurent.
3 dériveurs pour débuter en solo
l’Optimist

Record de longévité pour l’Optimist, qui reste un incontournable de l’école de voile à la régate, à bientôt 80 ans ! (Photo : Matias Capizzano - Erplast)
A tout seigneur tout honneur, l’Optimist conçu en 1947 (!) est toujours produit et reste un incontournable des écoles de voile, pouvant mener nos enfants du niveau zéro aux compétitions internationales. Plusieurs constructeurs proposent toujours l’historique « caisse à savon » à leur catalogue, et ce partout dans le monde, que ce soit Erplast en France, Fareast en Chine, Ovington rn Angleterre ou Devoti en Italie pour ne citer qu’eux.
Topper

Solide, tolérant et performant, le Topper s’est taillé une jolie réputation au fil des ans. (Photo : DR)
Si l’Optimist avait un grand frère, il s’appellerait certainement Topper. Solidement construit en Polypropylène, sa coque de 40 Kg aux formes plus classiques, donne accès à de nouvelles sensations et accepte des gabarits bien supérieurs tout en restant aussi facilement transportable que redressable.
Laser

Dans sa version 4.7, le Laser est particulièrement populaire auprès des skippers féminins (Photo : DR)
Comment parler de dériveurs sans évoquer la saga Laser. Lancé en 1971, son succès ne s’est jamais démenti, devenant série olympique en 1996. Si vous n’avez pas les abdominaux pour maintenir cette coque relativement exigeante à plat, il a plein de descendants plus abordables, de la version Radial, série olympique féminine, au Sun Fish, en passant par le Bug, le Pico ou encore le Vago.
3 dériveurs à partager
Tiwal

« Dream big, pack small », la devise de Tiwal est valable sur tous les modèles : les sensations d’un vrai dériveur, mais qui rentre dans le coffre d’une voiture. (Photo : Tiwal / DR)
Gonflé, le Tiwal l’est à plus d’un titre. Né de l’imagination fertile de la designer Marion Excoffon, sa coque gonflable, type paddle, à la rigidité exceptionnelle, se range dans un grand sac de sport une fois dégonflée. La structure de pied de mât et de puits de dérive en alu se range avec les éléments du mât en carbone, le safran et la voile, dans un deuxième sac. Avec ses ailes tubulaires en aluminium (T3 et T3R, la version racing sur-vitaminée) ou gonflables (T2 et T2L) les sensations sont toujours au rendez-vous, que l’on soit en solo ou deux à bord. L’ensemble se range, le soir venu, dans le coffre de la voiture, ou mieux, de son « grand » bateau, dont le Tiwal deviendra vite l’attraction préférée de l’équipage au mouillage.
RS500

Le RS500 propose, dans un format relativement simple, tout ce qui fait le sel de la navigation en dériveur, spi et trapèze notamment.
Si le 470, lancé en 1960, est toujours produit et garde ses fans inconditionnels, si on devait lui trouver un successeur, le RS500 serait indéniablement parmi les favoris. Comme son illustre aîné, il se manie en double, est équipé de trapèzes et d’un spi. Mais ce dernier, devenu asymétrique, a remplacé le tangon par un bout-dehors bien plus pratique. Comme son ancêtre cependant, il s’adresse aussi bien aux jeunes qu’aux adultes et propose un circuit international de régates de plus en plus disputées.
Hobie Cat 16

Un véritable mythe, le Hobie Cat 16 est, plus que jamais, LE catamaran d’apprentissage simple et fun par excellence. (Photo Media.hobie /DR)
Immortel Hobie Cat 16 ! Cinquante-cinq ans après son lancement il est toujours au catalogue de la marque fondée par Hobie Alter. Evolution intemporelle du Hobie Cat 14 originel, c’est le plus gros succès de la marque, avec plus de 100 000 unités produites. En double ou même en solo sans son petit foc, il a autant séduit les écoles de voile que les particuliers. Les sensations de glisse sont tout de suite au rendez-vous quand le double trapèze permet de booster les performances au fur et à mesure que l’on maîtrise le mythe.
3 foilers pour voler
BirdyFish

Avec le BirdyFish le vol est au bout de la première heure de navigation, sans risque et sans mode d’emploi. (Photo BirdyFish / DR)
Les trois créateurs français du BirdyFish n’avaient qu’un objectif : rendre la pratique du foil accessible à tous. Les réglages en navigation sont donc limités au strict minimum entre direction et réglage des voiles. Les foils sont dessinés pour être très tolérants et que le bateau décolle dès 10 nœuds. Si le record de vitesse à bord est de 22 nœuds, l’essentiel est de vivre la sensation et ressentir le plaisir de voler même avec peu d’expérience.
Befoil 16 Sport

Deux coques et des foils pour multiplier les sensations, c’est le cocktail gagnant proposé par le Befoil 16 Sport (Photo Befoil / DR)
Quant au Befoil 16 Sport, il a la même ambition de faire voler tout le monde, mais sur deux coques cette fois. Avec ses foils en aluminium autorégulés, ses safrans en T et ses coques en vinylester infusé, voire rotomoulées dans sa version école, il réussit à associer les technologies les plus modernes dans un package suffisamment robustes pour être mis entre presque toutes les mains. Car une fois la phase d’apprentissage passée, les sensations proches de l’aviation sont absolument exceptionnelles !
Waszp

L’ultime support en matière de dériveur, car le plus difficile à maîtriser mais aussi sans doute le plus fun, le Waszp est un véritable succès à l’international. (Photo : DR)
Enfin, quand vous avez tiré vos premiers bords en Optimist, êtes passé au laser, avez craqué pour un Tiwal pour accompagner vos croisières, et goûté aux foilers pour débutants, le graal du dériveur moderne se nomme sans doute Waszp. Attention, sur ce monocoque muni d’un seul foil central et d’un seul safran, l’équilibre est toujours instable et les premiers décollages réclament une bonne dose de patience aux débutants. Mais une fois en vol, le rêve d’Icare est entre vos mains.
Essayez avant d’acheter
Pour être sûr d’acheter le bon bateau, n’hésitez pas à l’essayer avant d’acheter. A l’occasion d’un salon nautique tel le Grand Pavois de La Rochelle, dans un club, via le fabricant ou par l’intermédiaire d’un propriétaire toujours heureux de partager sa passion, il y a toujours une solution pour se tester à bord.